C'est devant l'Abbaye de Bon Repos que nous avons rendez-vous. Malgré les détours occasionnés par les travaux sur la nationale 164, nous ne sommes pas les derniers arrivés. Le temps est clément et une belle journée se profile devant nos grands espoirs. Nous partons à la queue leu leu vers Sainte Brigitte à la frontière du Morbihan.
Et là, çà discute, je ne comprends pas tout de suite mais la surprise est là. Une belle barrière et une clôture réalisée avec professionnalisme ont été érigée par des gens certainement super motivés. Nous ne sommes pas venus pour briser les barbelés et nous nous inclinons devant cet obstacle que l'homme insociable a fait en notant bien "Propriété privée". Pourquoi toutes ces clôtures, le loup serait-il à nouveau de retour en Armorique...
Nous reprenons le volant pour notre second lieu de prospection.
La journée se déroule sous la responsabilité de John le plus jeune animateur et organisateur de sorties de notre association. Je lui tire mon chapeau car aujourd'hui notre route est un peu parsemée d'embûches.
Nous voici à la carrière où le sable était extrait autrefois et qui est masquée par une végétation naturelle qui reprend ses droits. C'est en écartant les ronces que nous parvenons en son coeur avec nos petits râteaux.
Ci-dessus à gauche, nos 9 véhicules ont stationné le long de cette petite route et un peu au sud du bourg de Plélauff. Certains commencent à creuser avec un piolet ou un râteau à la recherche d'orthoses dans un sable qui semble être souvent fouillé.
Je prendrais avec Eve quelques photos des lieux et heureusement car le souvenir sera écourté. A peine dix minutes après notre arrivée, nous entendons une voix inconnue qui nous interpelle. Je pense à quelques retardataires venus nous rejoindre. Mais à notre surprise le ton monte. Une voix de femme en colère nous ordonne de partir immédiatement. Nous devons nous résigner à quitter les lieux avec tristesse. une autorisation avait été donné il y a déjà longtemps mais les générations se succèdent et la tolérance s'amenuise...
Ci-dessus, le cortège a repris la route et nous nous installons sur le bord du canal de Nantes à Brest. C'est l'heure du pique-nique, un des moments le plus convivial de la journée. John est allé rencontrer le propriétaire de l'ancienne mine, notre prochain objectif. Il revient avec une réponse positive et c'est avec une grande joie que nous accueillons la nouvelle. Nous partons à pied sur cette route qui longe le canal et c'est à travers champ que nous montons jusqu'aux haldes de l'ancienne mine de plomb.
Après une marche bien agréable, nous voici arrivés en haut du terril. Nous cherchons la perle rare et nous finissons par trouver de nombreux petits morceaux de galène. Ceux-ci sont de couleur commune et grise mais d'un poids respectable qui nous aide à les distinguer des autres pierres.
Ci-dessous, l'une des pièces trouvées ce jour. On remarque après une cassure au marteau la véritable couleur du minerai de plomb. Nous remercions vivement le propriétaire des lieux qui nous a reçu avec une amabilité hors du commun. (Ci-dessous à droite)
Une prospection du sol a été réalisée récemment et son but est de déterminer si celui-ci pouvait contenir suffisamment de minéraux rares pour en autoriser une extraction éventuelle. Le propriétaire des lieux a très peur des résultats et des décisions qui pourraient conduire à une expropriation de ses biens si les industriels se lançaient dans la course. Nous avons tous que l'argent sera plus fort que la protection de la nature. Comment protéger un lieu si extraordinaire...
La galène contient en moyenne 250 g/tonne d'argent. La blende en contient un peu plus mais aussi du Germanium et du cadmium, des minéraux rares et très recherchés, utilisés dans la fabrication des circuits intégrés.
Lien vers un document sur la mine du Rhun
Ci-dessous, nous sommes repartis pour d'autres horizons. Cette fois John nous guide dans une propriété dans laquelle nous allons rechercher le fameux grenat de Plelauff. il s'agit d'un grenat magnifique surtout lorsque sa taille est supérieure à quelques millimètres.
La recherche est assez difficile car cette roche est très dure. Certains ont cependant eu beaucoup de chance puisque j'ai vu des grenats intacts sur une pierre ramassée sans outillage. La fatigue commençait à apparaître et nous ne sommes pas partis les poches pleines mais la tête remplie de souvenirs et d'anecdotes après une si belle journée.