Le jeudi 17 mai, le jour de l'ascension, nous avons rendez-vous à 13h aux gites de Vernet situés à 3 km du bourg. Nous entreposons nos baguages et nous sortons nos sandwichs car le temps est précieux compte tenu que nous avons rendez-vous au musée.
A 14h, nous sommes accueillis par Mme Bonfanti qui va nous expliqué tout le passé de Vernet-la-varenne étroitement lié à l'exploitation de l'améthyste
Une pierre fine, une pierre précieuse, à elle seule cette pierre
aurait pu motiver mon déplacement à Vernet.
Et pourtant, je rêve de Beryl, ce minéral des plus recherchés
que j'espère bien trouver un jour quelque part du côté
de St Malo.
Un bâtiment magnifique, le château avec ses trois tours cylindriques et une tour polygonale date du XVème siècle et est aujourd'hui la propriété de la commune. C'est là où se trouve le beau petit musée de l'améthyste.
Les premières fouilles d’améthyste remonteraient à
1550. Elles auraient été entreprises par le marquis de Canilhac,
futur geôlier et soupirant de la célèbre reine Margot.
Dès la fin du XVIIème siècle, les Espagnols franchissent
les montagnes sans routes et viendront charger leurs mules avec les améthystes
de Pégut dont le violet profond est très apprécié
pour orner les bagues.
Elle est utilisée en bijouterie.
C'est la pierre la plus prisée du groupe des Quartz.
Celle-ci porterait chance et force, protège des sorts et de la nostalgie
du pays natal ainsi que de l'ivresse.
Nous les rencontront également vendue en pierre polie ou montée avec une bélière pour collier.
L'améthyste est exploitée en Auvergne très artisanalement mais provient le plus souvent d'autres pays et bien sûr de tous les continents.
Ce minéralogiste va relancer en 1890 l’exploitation de l’améthyste.
Il fonde la société des Pierres précieuses d'Auvergne.
Il prospecte les filons et fait extraire de belles améthystes rubanées
qui seront taillées dans les ateliers de la taillerie de Royat-les-bains.
Entre 1890 et 1900, 5000 kg d’améthystes sont extraits des galeries
ou à ciel ouvert.
Fermée depuis longtemps, la taillerie peut encore être visitée
actuellement.
Grâce à sa couleur trés soutenue et foncée, l'améthyste
d'Auvergne permet d'orner les bagues, de créer des encriers, des presse-papiers,
des boutons de manchettes et de pendantifs.
Au milieu du XXème siècle, l'améthyste retombe dans l'oubli.
Près de Clermont, la taillerie du puy de Dôme continue une exploitation
jusqu'en 1975 mais les veines ne sont pas suffisamment riches en améthyste
pour que l'extraction se poursuive.